cours technologie de batiment
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Généralités
La réalisation d’un
projet de bâtiment passe en général par les phases suivantes :
-le choix du terrain ( pour un Equipement
public) : Le choix du site d’un projet de bâtiment à caractère
administratif se fait par une commission provinciale d’expertise qui est
provoquée par le département concerné par le projet. Cette commission se
compose des membres suivants :
+Le maître d’ouvrage
+Le service des
domaines publics
+Le service
d’enregistrement
+La délégation de
l’habitat
+La conservation
foncière
+La commune de
laquelle relève le terrain en question
+Les autorités locales
Lors de la visite du
terrain choisi par le maître d’ouvrage, cette commission procède à son examen
selon les critères suivants :
*Topographie : Le
terrain doit le plus possible plat.
Cependant dans les régions montagneuses il doit être le moins accidenté
possible en veillant qu’il soit loin des endroits inondables.
*Géologie : Le
sol doit avoir une composition stable ( matériau de bonne qualité au niveau
stabilité et portance)
*Situation : dans
le but d’optimiser le coût du projet, le terrain choisi doit se situer le mieux
possible très proche des réseaux (eau,
Electricité, assainissement,Téléphone etc…). Pour certains projets publics la
sécurité est une condition qui est pris en compte par la commission de choix de
terrain. Enfin le terrain doit être accessible, bien ensoleillé et loin des
zones à nuisance ( carrières, usines etc…)
-La programmation technique détaillée : le programme
technique détaillé concerne la définition physique des ouvrages. Il défini les espaces utilisés pour chaque
composante du projet. Cette étude est entreprise sous différents aspects selon
la qualité du maître d’ouvrage. Dans l’activité du
bâtiment on reconnaît 3 types de M.O.
-un maître d’ouvrage
qui connaît les problèmes liés à l’espace
dont il fait usage et ceux liés à la structure de sec activités. Il peut
participer donc à la projection dans le temps et l’espace des solutions
fonctionnelles, techniques et organisationnelles ;
-un maître d’ouvrage
qui transcrire les problèmes fonctionnels et organisationnels sans pour autant
pouvoir participer à la projection des solutions
- un maître d’ouvrage
qui veut construire un bâtiment mais qui ne dispose pas d’une vision claire sur
son besoin réel et ne peut donc pas décrire sa commande en détail.
En effet quelque soit la qualité du
commanditaire le programmateur dispose
des méthodologies et des outils qui lui permettent de rendre claire et
compréhensible la nature de la commande et les besoins réels du maître
d’ouvrage. Cette mission doit précéder l’Etude architecturale.
-L’Etude architecturale : C’est la traduction
graphique du programme technique détaillé. Il s’agit de concevoir la forme d’un
bâtiment et donner les dimensions, les situations et les formes de ses
différentes composantes. Cela se conçoit dans le respect de la réglementation
urbanistique en vigueur. En principe cette étude connaît 3 phases à
savoir :
-L’esquisse
-L’avant projet
détaillé
-Projet d’exécution
Chaque phase doit faire l’objet d’une
approbation par le maître d’ouvrage avant d’entamer la phase suivante
Au terme d’une étude l’architecte remet au
maître d’ouvrages les documents suivants :
-Plan de masse à
l’échelle 1/500
-Vues en plan de
chaque niveau, des fondations et de la terrasse ( Echelles 1/100; 1/50)
-Vues des façades ( Echelles 1/100 ; 1/50 )
-Coupes ( Echelles
1/100 ; 1/50 )
-Détails (gros œuvres,
Etanchéité, menuiserie, faux plafond, joint de construction Etc…)
- Etude de Structure : Elle concerne l’étude
de béton armé et de charpente métallique. Elle est faite par un bureau d’études
conformément aux plans d’architecture ( du point de vue dimensions et
contraintes architecturales ). Les plans fournis par le bureau d’études
sont :
+Plan de fondation
+Plans de coffrage des
planchers haut des différents niveaux
+le cahier des poutres
+les plans des
semelles ( isolées et filantes), des poteaux et des voiles
+les détails des
chaînages, des longrines, des poutres de redressement, des socles, de
l’acrotère, des linteaux, des escaliers,
du dallage du RDC etc…
-Les Etudes des lots secondaires (Plomberie,
Electricité, Chauufage-Climatisation Etc.…)
-Les Etudes des lots spécialisés éventuellement ( Pour les projets
haut standing). Ces études concernent généralement :
+la décoration
+La détection incendie
+Contrôle d’accès
+la gestion technique
centralisée
+la sonorisation
+L’éclairage
+L’intrusion etc…
-L’exécution des travaux
La
réalisation des travaux est confiée à une ou plusieurs entreprises. Ces
entreprises sont tenues de :
+Procéder à
l’exécution des travaux
+Fournir les documents
qui prouvent la qualité des travaux
+Fournir les plans de
recollement
+Fournir les
attestations d’assurance des travaux et des installations (conformément aux
prescriptions du marché travaux)
+Participer aux essais
sur les équipements et installations
+participer aux
réceptions provisoires et définitives
-implantation des ouvrages : L’implantation des
ouvrages se fait à partir du plan de masse. En principe les limites du terrain
affecté à un projet de bâtiment sont matérialisées par des bornes. Il est
conseillé de ne pas procéder à l’implantation à partir des bâtiments
avoisinants.
FONDATIONS
La stabilité des
ouvrages de bâtiment est obtenue par l’équilibre qui doit s’instaurer entre la
structure en fondation et le sol (support du bâtiment). La liaison entre ces
deux éléments s’accompagne par l’exercice des charges du bâtiment (charges
permanentes et surcharges d’exploitation)
par le biais de semelles sur le sol. Par conséquent, l’équilibre
recherché doit être maintenu dans cette partie du bâtiment appelée Fondation.
Le choix donc d’une
fondation doit tenir compte d’une part de l’ensemble des charges du bâtiment et
d’autre part de la capacité portante du sol qui supportera ledit bâtiment.
Cette dernière est obtenue à partir d’une étude de sol : Etude
géotechnique
Cette
étude consiste à exécuter des sondages de reconnaissance dans le sol considéré
en vue de déterminer les caractéristiques physiques des différentes couches de
matériaux constituants le sol de fondation. Le programme de sondage est arrêté
en présence des représentants du maître d’ouvrage, du bureau d’études et du
laboratoire. Les essais effectués dans ce cadre se présentent comme suit :
1)Analyse granulométrique :
essai dont l’objectif est de déterminer la distribution en poids des grains de
matériaux en fonction de leur grosseurs.
Le résultat est représenté dans une courbe granulométrique.
2)Limites d’Atterberg : la présence d’eau
dans le sol lui confère un état qui varie
en fonction du facteur la teneur
en eau. Les essais des limites
d’Atterberg ces états notamment l’étendu
du domaine de plasticité du sol en vue d’estimes la cohésion
3)Portance du
sol : cet essai renseigne sur l’aptitude d’un sol de supporter des charges et permet par conséquent au bureau
d’étude de choisir et concevoir le type de fondation nécessaire à la stabilité
du bâtiment projeté. Selon la nature du sol on distingue deux grandes
catégories de fondation à s voir :
-Fondations superficielles
ou peu profondes : Ce genre de fondation est envisageable lorsque le sol qui présentent des couches de
résistance suffisante au cisaillement et de faible déformabilité n’est pas
profond (affleurement du rocher ou à une profondeur inférieure à 4.00 m ). On distingue 2
types de fondations superficielles :
+Les Semelles
filantes :elles sont disposées en continu sous les murs porteurs ( Voiles
des sous sols, murs de soutènement etc…). Ces semelles peuvent jouer le rôle de
chaînage
+Semelles
isolées : ces semelles sont destinées à supporter des poteaux ; elles
ont des formes rectangulaires ou carrées selon la forme des poteaux. Si deux
semelles sont très proches l’une de l’autre on exécute une seule semelle
commune.
Dans le cas d’un sol
faible portance (0.5bars) et présente
une nappe très peu profonde les
fondation sont constituées par un radier général. Ce système permet d’égaliser
les pressions et d’homogénéiser les tassements.
-Fondations
profondes : Lorsqu’il n’est possible de bâtir des fondations
superficielles en raison de l’état du
terrain et l’importance des charges, il faut faire reposer le bâtiment sur un
sol résistant souvent situé à plusieurs mètres de profondeur. Ce genre de
fondations sont généralement constitués de pieux qui permettent d’atteindre les
couches profondes et particulièrement résistantes.
Les différentes catégories de pieux
sont :
+Les pieux battus ou
enfoncés sous pression. Dans cette catégorie on trouve :
*Pieux préfabriqués
en béton armé
*pieux
métalliques : ils sont légers et peuvent atteindre de grandes profondeurs
(60 m ).
C’est une excellence solution lorsque le terrain est hétérogène
*Les pieux en
bois : ces ouvrages sont utilisés dans où la profondeur ne dépasse pas 6 à
8m. ils sont utilisés pour les ouvrages provisoires.
+Les pieux coulés sur
place : ils se sous forme de forages cylindriques qui conduisent jusqu’au
bon sol et sont remplis ensuite de béton
+Les micropieux sont
des pieux de faibles diamètres
Les murs en élévation
sont bâtis sur des fondations généralement en maçonnerie de moellon ou de
briques ( ou en gros béton). Ces murs en fondation ont une largeur supérieure à
celle du mur en élévation ; la saillie qui en résulte est nommée
empattement de 5 à 10 cm
de dimension. Cette saillie ne doit en aucun cas dépasser la hauteur de la fondation.
Pour les fondation
qui soumise l’humidité il est recommandé d’utiliser un mortier de bourrage
confectionné avec de la chaux hydraulique
Dallage
Le dallage est un ouvrage dont le rôle essentiel
est la répartition des charges.
Pour construire le plancher bas du RDC on doit
connaître :
-
la nature
du sol
-
Son
nivellement
-
La
profondeur de la nappe
Dans tous les cas on considère les 2 types de dallage suivants :
1) Le dallage sur terre plein : envisageable dans le cas d’un terrain sec,
plan et non argileux Il se compose de 2 parties à savoir :
-Une sous couche : constituée
d’un apport de matériaux disposé sur le
sol en place qui servira d’appui au dallage. Elle peut être constitué par des cailloux ou
pierres (hérissonage) , des graviers, des sables mélangés ou non. Il ne doit
pas comporter ni gravois ni matières organique. Le matériau est compacté par
couche régulières de ( 20 ,30 ou 40
cm selon la
nature du matériau et l’énergie de compactage). Dans le cas d’un dallage à
usage industriel cette sous couche est réalisée en gros béton.
-Une couche de résistance appelée forme
en béton armé d’une épaisseur minimale
de 8 cm ..
La réalisation se fait à l’aide d’un béton pour béton armé( dosage, propreté
des agrégats etc…). Le ferraillage, situé en partie supérieure, est
généralement constitué d’un quadrillage en T6 ou d’un treillis soudé ( à défaut
de calcul le dallage à usage industriel a une épaisseur
qui peut atteindre 30 à 40 cm
et des aciers T8 ou T10)
L’Arase étanche et l’ Ecran par
vapeur sont deux dispositifs de
protection contre les remontées d’humidité
2) Plancher sur
vide sanitaire : conçu dans le cas d’un terrain en pente, la nappe est
très proche, le sol est argileux ou zone inondable. Dans ces cas le concepteur
est tenu d’éviter d’avoir un contact direct entre le sol et le dallage.
L’espace ainsi constaté entre le sol et
le plancher bas du RDC est appelé Vide sanitaire. Cet ouvrage doit être
suffisamment aéré pour permettre l’évaporation de l’humidité du soubassement.
Le rôle du vide sanitaire est
multiple :
- Il permet le
report des charges sur les fondations
- Il évite les
remontées d’humidité
- Si sa hauteur
dépasse 60 cm
il permet le loger les canalisations des différents réseaux (visitables).
Mortiers,
bétons et Aciers
Un
mortier est un mélange de sable et de liant hydraulique (ciment ou Chaux)gâché
avec une certaine quantité d’eau. La présence du sable a deux avantages à
savoir :
-Diminuer
le prix de revient qui serait très élevé si l’on employait le liant à l’état
pur
-Empêcher
les effets du retrait. C’est pour cette raison
que le ciment ne peut être utilisé à l’état pur que pour des joints de
très faibles épaisseurs ou des enduits relativement minces. Un mortier est caractérisé
par :
-la résistance à l’écrasement
-Le pouvoir adhérent à une maçonnerie
-l’imperméabilité à l’eau
-le retrait ou le gonflement
Ces
caractéristiques sont fonction :
-De la qualité du sable ( propreté et
granulométrie)
-Du dosage en liant ( notamment le ciment)
-De la quantité d’eau de gâchage
Le
Béton est aggloméré aussi homogène que possible de matériaux inertes (sable,
gravillon, cailloux pierres cassée ) mélangé avec un liant et l’eau. La
quantité de ciment est définie de telle façon qu’elle permet l’enrobage de tous
les composants en gravillon.Le Béton a les caractéristiques suivantes :
-La résistance à l’écrasement
-L’imperméabilité
-Le retrait
Le
dosage des différents composants du béton pour béton armé est défini par une
étude de formulation effectuée par un laboratoire de Génie civil
Les
agrégats pour ce type de béton avoir les caractéristiques suivantes :
-Sable
de granulométrie 0/5mm (repartie selon un fuseau normalisé) ; d’équivalent
de sable supérieur à 70 %
-les
gravettes G1 et G2 sont de granulométrie comprise entre 5et 25 mm
LES MURS
Généralités : Un mur est
un ouvrage qui peut être construit, selon sa destination, en maçonnerie ou en
béton armé. Il peut remplir les fonctions suivantes :
-Clôturer un
terrain ( Mur de clôture). Il peut être
isolé ou un mur d’enceinte. Il est isolé lorsque ses extrémités ne
s’appuient pas sur des murs en retour. Il ne supporte que son poids propre et
reste soumis aux effets climatiques. Sa stabilité nécessite la condition suivante : h/12 ≤ e ≤ h/8 (avec e épaisseur du mur)
Le mur d’enceinte
dispose d’un appui à ses extrémités. Son épaisseur e peut être plus
faible qu’un mur isolé. Cependant pour une stabilité convenable e est
déterminée comme suit :
e = (1/10)*l*(1/(1+m²)) avec
m=h/l ( h étant hauteur du mur et l sa longueur entre 2 murs en retour )
Les murs de
clôture un soubassement ou une plinthe en matériaux durs et sont couronnés par
un chaperon qui empêchent l’infiltration des eaux de pluie. Ce chaperon est muni d’un larmier.
-Délimiter un
bâtiment ( mur périphérique d’un bâtiment) : dans un bâtiment un mur peut
jouer les fonction de mur porteur ou de mur de cloisonnement. Dans le 1er
cas la conception de cet ouvrage doit être faite en tenant compte du niveau où
il se situe et des types de charges ( réparties ou concentrées).
-Soutenir des
remblais ( Mur de soutènement) : ce type de mur revêt 3 formes
* Mur voile ( en
béton armé )
*Mur à redans (en
béton armé ou en maçonnerie)
*Mur à fruit (en
béton armé ou en maçonnerie)
Selon les matériaux utilisés on distingue les types
de murs suivants :
-Mur en pierres
taillées (Moellon) : lors d construction le maçon utilise des moellons
de forme irrégulières telle qu’elles proviennent de la carrière qui les taille
et les enchevêtrent dans la masse de manière à. Pour obtenir un parement
régulier et dépourvu de vides le maçon présente les moellons sur leur face la
plus plate puis procède au remplissage tous les vides et au rejointoiement au
mortier.
-Mur en pierres
de taille : Les pierres taillées et ont une forme géométriques (
cubique ou parallélépipédique )
-Mur en briques
creuses ou pleines : Les briques sont des matériaux qui sont
facilement mis en oeuvre dans la mesure où elles sont confectionnés des formes géométriques
régulières avec respect la règle de décalage des joints dans le sens de la
hauteur. Cependant, dans le cas de longueur
ou de hauteur très importante la
réalisation de ce genre de mur doit faire l’objet de sa consolidation par des
raidisseurs tous les 8.00m de longueur et des chaînages tous 2.5m de hauteur
-Mur en béton
ordinaire ou en béton armé (voile) : ce sont des murs qui sont conçus
selon une étude de structure et sont réalisés moyennant l’utilisation des
coffrages.
Les Cloisons : la nécessité de
diviser l’intérieur des bâtiments en partie isolée les unes des autres, en
surfaces de dimensions variables conduit à construire des cloisons ou murs
légers qui ont un rôle séparatif. On distigue 3 types de cloison :
-Les cloisons
lourdes ( 200kgs/m²) en blocs de ciment pleins
ou en briques enduits sur les 2 faces en mortier de ciment ou Plâtre;
-Les cloisons semi
légères ( 60à 150 kgs/m²) en carreaux de
plâtre ou en briques rouges. L’isolation acoustique est très médiocre. Elles
réverbèrent fortement les bruits.
-Les cloisons
légères (20à50kgs/m²) en plaques de plâtre sur
ossature métallique
Les
baies dans les murs : Une baie est une ouverture aménagée dans les
murs et destinée à laisser passer les personnes, les objets, l’air et la
lumière.
Encadrement d’une baie :
L’encadrement d’une baie comprend :
-En
partie haute : un linteau qui supporte la maçonnerie supérieure
-En
partie basse : la fenêtre est munie d’un appui et la porte fenêtre d’un
seuil. A noter que l’appui fenêtre doit présenter, sur toute la largeur de la
fenêtre une pente transversale, qui assure l’écoulement de l’eau vers
l’extérieur
-Les
jambages verticaux sont les parties latérales d’une baie. Ils sont revêtus en
enduit de ciment ou autres ( gré cérame, marbre, boie etc…)
LES Ennduits
Un enduit est un
ensemble d’une ou plusieurs couches de mortier
appliquées sur les façades intérieures et extérieures des murs. Les
destination d’un enduit se présentent comme suit :
-Protéger les parements des ouvrages (en
maçonnerie ou en béton) contre les agents agressifs tels que la pluie, la
neige…).
-Rectifier les
irrégularités de murs et des cloisons et donner aux faces de ces ouvrages l’aspect d’un parement plan.
-Constituer le
support de la peinture
Selon la nature des supports à enduire et les conditions d’exposition
des ouvrages les différents types
d’
enduits se présentent comme suit :
-Enduit en Plâtre :
Constitué uniquement d’eau et de plâtre ils est généralement utilisé pour les
parois intérieures du bâtiment mais loin des zones humides (sanitaire, cuisine
etc..). Il y a lieu de préciser que
l’enduit en plâtre présente des caractéristiques mécaniques très faibles
(faible résistance aux chocs)
-Enduit à base de chaux : Il
est utilisé également pour la réfection des vieilles constructions (réalisées en briques de terres
cuites)
-Enduit en ciment : Il est
composé de ciment, de sable et d’eau. Le sable a une granulométrie 0/5 mm.
Cependant un sable plus fin (de granulométrie 0/2.5 mm) peut être utilisé à
condition d’utiliser un dosage convenable en ciment. Il doit avoir les
caractéristiques suivantes :
+Les éléments fins (de 0 à 0.2 mm ) doivent être inférieurs à 15 %
+La quantité d’argile doit être inférieure à 3 %
+L’équivalent de sable doit être ≥ 70 %
Le ciment jouant
le rôle de liant ; son dosage est déterminé par une étude de formulation.
-Enduit au Mortier bâtard : c’est un enduit de mortier
confectionné avec du ciment et de la chaux ( dosage 2/3 ciment avec 1/3
chaux) il est utilisé pour revêtir les
murs extérieurs des constructions. A noter que la chaux est un liant qui
améliore la stabilité et l’étanchéité de l’enduit. Ce type d’enduit est très
utile dans le cas des façades exposées
aux intempéries notamment la pluie.
Les enduits de ciment et les enduits au mortier bâtard sont réalisés en
trois couches :
+ Une couche d’accrochage de fort dosage et faible épaisseur (
500kg/m3)
+Une couche de dressage avec un
dosage moyen ( de l’ordre de 350 kg/m3)
+Une couche de finition qui se fait généralement avec un sable fin
Principaux types
d’enduit appliqués :
-Enduit taloché : c’est un enduit dont la couche de
finition a une épaisseur de 10
mm frottée circulairement avec une taloche en bois.
-Enduit bouchardé : la couche de finition contient des
grains fins et moyens ( de 2 à 5
mm ). Il est bouchardé à la main ou au marteau pneumatique au moins 15 jours après
l’application pour éviter les cloquages et le décollement.
-Enduit Granito : La couche de finition est constituée par
un mortier au granulé de marbre. Le
dosage est de 600 kg
de ciment pour 1 m3
de granulé. La couche de dressage a une
épaisseur de 15 à 20 mm
en mortier de ciment projeté fortement, étalée à la truelle et
rigoureusement dressé à la règle. Le
parement doit resté rugueux pour permettre une parfaite adhérence de la couche en granito. Avant l’application
de la couche de finition la couche de dressage doit être arrosée légèrement au
pinceau
-Enduit Gros Crépi : La couche de finition est composée de
mortier de sable et de petits gravillons lavés
-Enduit crépi Tyrolien : La couche de finition composée de
mortier de ciment , mélangé avec du gros sable lavé projeté à la truelle ou à
l’aide d’une machine portative à projection centrifuge
-Enduit grillagé : quand les enduits appliqués ont le défaut
de s’accrocher mal sur les surfaces lisses
( cas d’un béton
réalisé avec un coffrage métallique) , il est recommandé de mettre en place un
grillage galvanisé à mailles de 20
cm fixé sur les surfaces lices par des cavaliers et des
pointes galvanisés à raison de 5 par m² avant d’applique l’enduit.
-Enduit incorporé : C’est un enduit
coulé en même temps que son support. ( Pour des supports en béton ). Le
principe consiste à utiliser deux bétons de compositions différentes. L’un pour
remplissage et l’autre pour la construction du parement ( revêtement en
enduit). Ces deux matériaux sont coulés simultanément dans le même coffrage.
On prend soin de disposer à l’intérieur
du coffrage et à 3 cm
environ de la paroi formant parement, un grillage métallique pour éviter le
mélange du mortier avec le béton. On peut également utiliser une plaque
métallique qui sépare les 2 matériaux qu l’on remonte au fur et à mesure du
coulage.
-Epidermes : C’est un revêtement très mince pour façade à
base de résines synthétiques, ( polystères, polyuréthane,…) chargées ou non
d’agrégats minéraux. Il existe 2 catégories d’épidermes :
+Les épidermes à fort
pourcentage d’agrégats
+ Les épidermes à faible
pourcentage d’agrégats
Par rapport aux
enduits traditionnels les épidermes offrent les avantages suivants :
+Une grande rapidité et une facilité de mise en œuvre ;
+Plus de plasticité
+Un séchage rapide
+Un accrochage possible sur la plupart de supports
Dans le but de réaliser des enduits de qualité il recommandé de
procéder comme suit :
+Le support doit être stable non fissuré et présentant une surface
rugueuse pour permettre un bon accrochage de l’enduit. A défaut de cette
rugosité il faut repiquer les parements
+Nettoyer le support des poussières et des matières nocives, puis le mouiller
avant application de l’enduit.
+Employer le minimum d’eau nécessaire pour le gâchage
+Laisser un sécher la 1ère couche avant d’appliquer la 2éme
couche. La condition est à respecter pour l’application de la 3éme couche
+Ne jamais appliquer un enduit de ciment sur une sous couche contenant
de la chaux
+Maintenir l’enduit appliqué humide pendant 48h
Les planchers
La dalle désigne aussi
bien le composant de gros œuvre que le composant architectural. Elle
fournit dans la conception architecturale les planchers en même temps que les
plafonds dans les étages des bâtiments modernes, La dalle peut se comporter
comme une « plaque » et se porter « toute seule », donc
avoir des poutres invisibles intégrées faites avec un ferraillage particulier,
ou avoir des poutres ou caissons avec leur retombées,
(leur épaisseur visible par une face horizontale basse), coulés à part selon un
maillage défini par leur portée. La poutraison intégrée en augmentant l'inertie fournit la rigidité nécessaire à
l'ensemble.
Les
grandes portées sont faites avec du béton précontraint. Un maillage de structure avec
standardisation des éléments utilisés pour faire la construction aboutit
fréquemment à la fabrication de pré dalles qui favorisent l'économie et diminuent les
contraintes de temps de réalisation du chantier.
Les
pré dalles sont des dalles minces de 5-8cm au ferraillage essentiellement
débordant à l'extérieur devant être bétonné dans la dalle finie, dont la face
supérieure fournit une bonne accroche au béton futur. En fait ce sont des
coffrages intégrés aux futures dalles à couler et les pré dalles peuvent être
en précontrainte avec une flèche qui sera absorbée par le poids de la coulée
puis les charges reçues.
Un plancher
se compose de trois parties distinctes
a.
la partie
portante :
en bois, en méta, en béton armé ou en
précontraint,
b.
le revêtement : constituant le sol
fini. reposant sur la partie portante: carrelage, Granito, parquet en
bois, revêtements synthétiques, etc.
c.
le plafond : réalisé sous la
partie portante tels que enduit, plaques préfabriquées etc.
Un plancher est un ouvrage qui remplit les fonctions suivantes :
La résistance ( pour la partie portante)
Il reçoit les
surcharges d’exploitation et les transmet aux autres ouvrages porteurs
-Poids
propre
-Poids des éléments localisés (cloisons, cheminées, gaines…)
-Charges d'exploitation (personnes, mobilier, matériel,
marchandises…)
-Charges climatiques (neige, vent, température)
Isolation acoustique
-bruits
aériens
-bruits d'impact
Isolation thermique
Etanchéité à l'air et à l'eau
Présence du complexe d’étanchéité (feutres
asphaltiques, membranes plastiques…)
Support de revêtement de sol
Le
niveau supérieur de la partie portante du plancher dépend de l'épaisseur du
revêtement à poser.
Support de revêtement de plafond
Enduits et Faux plafond
Support d'équipement
· Equipement = conduites,
· appareils d'éclairage,
· chauffage et ventilation,
· détection incendie
· Equipements placés dans le revêtement
supérieur
· Equipements placés dans la zone de la partie
portante
· Equipements accrochés sous la partie portante
-Hourdis
de Plancher en bois : le plancher en bois se compose d’une dalle
horizontale et des éléments en bois formant ainsi une travure. Une travure peut
être simple si elle comprend un seul niveau de pièces posées
parallèlement : solives. Elle est composée si sur ces solives sont
appuyées des lambourdes qui supportent le plancher horizontal. Pour des portées
de 4.00 à 5.00 m
on utilise des travures simples. Au-delà de 5.00 m on utilise des
travures composées en ajoutant des poutres espacées de 3.00 m .
L’écartement entre les solives est de 35 à 60 cm entre axe. On général
on adopte un écartement normal de 40
cm .
Les solives de rive sont posées sur les murs
ou sur des chaînages supportés par les
poteaux.
1.Solive en bois | 2. Entretoise |
3. Isolant acoustique | 4. Panneaux de particules
3. Isolant acoustique | 4. Panneaux de particules
-Hourdis de Plancher métallique : Il a une
composition identique à celle du hourdis de plancher en bois mais avec des
solives en fer ( généralement des profilés en I ). Ce qui permet un écartement
plus important qui peut atteindre 60 à 1.00m entre solives. La portée maximale
des poutrelles métalliques est de 7.00m. La longueur d’appui d’une solive est
généralement de 25 cm
mais elle reste variable selon l’importance de la charge qu’elle supporte.
-Plancher en béton armé : Le plancher en béton armé peut être
une dalle pleine ou à corps creux.
+La dalle pleine est
constituée de béton B2 ou B1 avec un squelette en acier. Les aciers sont situés
en bas si le moment est positif ( dalle posée sur des appuis sur 2 côtés au
moins) et en haut si le moment est négatif ( cas d’une dalle en porte à faux).
+Le plancher à corps creux ( plancher nervuré).Il est
constitué généralement d’une dalle raidie par des nervures ou solives. Ces
derniers ont une armature constituée essentiellement d’un fer de compression et
d’un fer de traction liés entre eux par
des étriers. Les hourdis sont en terre cuite. L’utilisation des hourdis en
ciment fait l’objet de l’utilisation des poutrelles à la place des nervures.
Ces poutrelles peuvent en béton précontraint ou non. Un plancher à corps creux
présente l’avantage de conduire le bruit et la chaleur d’une moins importante
que la dalle pleine. Cependant dans le cas des planchers destinés à supporter
des charges très importantes il est conseillé d’utiliser une dalle pleine.
-Le
plancher alvéolaire est un plancher
préfabriqué en usine. Il s'agit de dalles de 50 ou
-Plancher en Béton précontraint : Le BP
s’obtient par la création intentionnelle
de stress permanent dans une structure dans le but d'améliorer ses performances
dans des conditions de service diverses.
Parmi les
Avantages on note :
- Accroître
les longueurs des travées
-
Permettre l’ économies de l’épaisseur du plancher ce
qui se traduit par des étages
supplémentaires dans les immeubles de grande hauteur
LES ESCALIERS
-Un
escalier est un ouvrage qui permet la circulation
entre 2 ou plusieurs niveaux d’un bâtiment. Il se compose d’un certain
nombre de marches dont la longueur s’appelle emmarchement ; la largeur
d’arête à arête s’appelle le Giron.
-La cage est l’emplacement où se développe l’escalier.
-Les marches s’appuient d’une part aux parois de la cage et sont soutenues à l’autre extrémité par une
pièce qu’on appelle limon
-La projection horizontale de l’escalier laisse au milieu un espace
dégagé qu’on appelle le Jour
-La limite de l’escalier du côté du jour s’appelle le Collet
-La ligne de foulée est celle où se déplace naturellement une personne
montant ou descendant. Elle se situe à la moitié de l’emmarchement
-L’échappée est la hauteur libre au dessus d’une marche. Elle doit être
évidemment au moins égale à la hauteur
d’un homme et généralement on lui donne une valeur supérieure ou égale à 2.00 m .
-Une suite ininterrompue de marche s’appelle une volée.
-Le nombre de marches dans un
volet ne doit dépasser 21 unités. Au delà de ce nombre on doit prévoir une
grande marche de repos qu’on appelle Palier.
-Pour réunir deux volets qui se suivent on peut disposer un palier ou
un Quartier Tournant. Si les arêtes des marches concourent toutes vers un seul
centre, on dit qu’elles sont rayonnantes .La hauteur d’une marche
s’appelle la contremarche. Cette hauteur est de l’ordre de 16 à 18 cm
La définition des
dimensions du giron de la contremarche se fait selon la relation :G+2H = 0,64
m (57 et 64)
Le confort de l'escalier est déterminé par la
hauteur de marche, qui doit être de l'ordre de 17 cm et le giron qui doit
être suffisant pour bien poser le pied à la descente (si possible supérieur à 24 cm ).
Le rapport
h/g mesure la raideur de l'escalier. La Qualité d’un escalier est
définie comme suit :
-Escalier raide si ce
rapport dépasse 1
-Escalier moyen si ce
rapport est compris entre 3/4 et 1
-Escalier confortable
si ce rapport est inférieur à 3/4
Un escalier peut être droit, tournant ou
hélicoïdal. Ainsi un escalier droit présente l’avantage d’être économique et
facile à mettre en œuvre mais il exige
plus d’espace car il a un reculement assez important. Quant aux escaliers
tournants et hélicoïdaux ils économisent sur l’espace mais leur mise en œuvre
nécessite un soin particulier.
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